La place du sport en CFA : un sujet important 

Cette enquête a pour vocation de répondre à une demande de l’observatoire de la santé sur les problématiques générales liées à la santé des jeunes et plus particulièrement des apprentis. Le passage dans le monde professionnel exacerbe certaines difficultés comme des difficultés d’intégration, d’addiction, de sédentarité et peut engendrer des fragilités psychiques et physiques. L’état physique (le corps) perçu comme l’outil de l’apprenti et l’équilibre psychologique nécessaire au bien-être et à l’adaptabilité de l’apprenant dans son nouveau milieu sont des indicateurs permettant d’analyser certaines ruptures de contrat ou de maladies professionnelles et accidents de travail. 

Nicolas LECHAT, responsable Sport Santé à l’ANDSA, analyse l’impact de cette enquête : 

« La mobilisation de nombreux organismes de formation de tous horizons a permis de recenser plus de 5000 réponses. Ce panel permet de dégager de nombreuses pistes de réflexions dans les domaines de la pratique sportive et de la prévention. C’est le cas par exemple dans des domaines comme la perception de la nutrition pour un apprenti ou le pourcentage de jeunes fumeurs. En ce qui concerne la pratique sportive, de nombreux apprentis arrêtent le sport mais souhaiteraient avoir la possibilité d’avoir une pratique régulière dans son OF-A ». 

L’enquête nationale sport et santé doit être un accélérateur à la mise en place d’un dispositif local de prévention par l’activité physique et l’approche mentale. Elle donne des indications globales sur le capital santé de nos apprentis. Elle peut se décliner au niveau régional, en choisissant des indicateurs propres aux OF-A concernés. Ce déploiement permet d’affiner les résultats afin d’adapter les différentes actions.  Cette expérimentation a été réalisée au CFA BTP de Saint Brévin par Christophe DOUAUD, Formateur EPS et référent régional ANDSA :  

« J’ai choisi d’orienter l’enquête régionale sur la pratique sportive globale des apprentis. Cette analyse montre un taux supérieur de pratiquants sportifs dans les Pays de la Loire en comparaison à celui observé sur le plan national. Elle confirme le taux élevé des arrêts des pratiques sportives avec l’entrée en apprentissage accentuée par la crise sanitaire. Elle met en évidence et quantifie les phénomènes d’addictions multi-supports. Mais surtout, elle valide un taux inférieur d’absentéisme, d’accidents de travail et de satisfaction au travail pour les jeunes sportifs. Ces résultats croisés nous incitent à développer des dispositifs permettant la poursuite du sport au CFA ». 

Même si l’aspect activité physique demeure prégnant, les résultats obtenus permettent de construire des actions abordant des thématiques variées comme la nutrition, les addictions ou la gestion du stress et de la confiance en soi.